Lors de l’événement annuel de la Plateforme Réemploi, Nicolas Smets a eu l’occasion de venir parler de BatiTerre. Du projet ? Non, plus maintenant, le projet BatiTerre laisse place à la nouvelle coopérative qui porte le même nom !
Cette coopérative est l’aboutissement de plusieurs années de préparation. C’est l’avènement d’une année complète de tests de marché et le fruit de l’association entre Batigroupe scrl, Groupe Terre asbl et La Poudrière asbl.
Elle a pour but de développer une filière de réemploi pour les matériaux de construction à Bruxelles et de créer de l’emploi stable pour des personnes peu qualifiées, éloignées du marché traditionnel de l’emploi. La démocratie participative comme mode de gouvernance encouragera son personnel à prendre part à la gestion et à la prise de décision stratégique de leur entreprise.
Même si BatiTerre prend une nouvelle forme, son activité, elle, reste inchangée. Elle s’articule toujours entre récupération, préparation au réemploi, reconditionnement et remise sur le marché d’éléments de construction de seconde main. La récupération des matériaux s’effectue au travers d’opérations de démontage sélectif et de collecte sur chantier. Particuliers et entrepreneurs peuvent également venir déposer gratuitement les matériaux en bon état dont ils souhaitent se débarrasser. Les éléments proposés à la vente diffèrent parfois en fonction des opportunités de récupération. Certains matériaux tels que les panneaux de bois, les sanitaires, les lavabos, les revêtements de sol et certains équipements électriques sont proposés de manière relativement constante.
Cette filière de réemploi à impact environnemental fort donne donc un second souffle à ces matériaux. Leur commercialisation se fait via différents canaux de vente. Un catalogue en ligne sera notamment disponible sur le site www.batiterre.be dans le courant du mois de novembre.
Actuellement, de nombreux facteurs, entre autres économiques, fiscaux, administratifs et normatifs ralentissent encore le développement du réemploi dans le secteur de la construction. La difficulté de trouver des espaces de stockage accessibles dans Bruxelles fait également partie des freins rencontrés. Parmi les quelques acteurs existants, BatiTerre représente une activité pionnière, un coup de pouce vers la transition du secteur !
Auteur de l’article : Confédération Construction Bruxelles-Capitale en collaboration avec Nicolas Smets, BatiTerre