VICTOR ET LA MARCHE D’ESCALIER
On vous présente Victor, Responsable technique et opérationnel chez BatiTerre.
Formé en menuiserie et charpenterie, le réemploi des matériaux a toujours été logique dans la façon de travailler de Victor. Un jour, il croise Nicolas Smets et le projet BatiTerre. Au moment de son lancement, Victor postule et depuis, ils façonnent et voient grandir en duo ce projet qui aujourd’hui à presque 4 ans.
Pourquoi le secteur de la construction et surtout, pourquoi le secteur du réemploi ?
Je suis arrivé dans le secteur de la construction via mes études de menuisier-charpentier. J’ai pu travailler dans des entreprises avec des projets en tout genre.
À la suite de différents changements de parcours, j’ai croisé le chemin de Nicolas qui m’a parlé de BatiTerre et j’ai directement postulé.
Le réemploi me parlait bien, car le concept de réutiliser les matériaux plutôt que de les envoyer à la casse m’a toujours paru naturel et évident. Je n’ai jamais aimé gaspiller. Ce qui me pousse à aller toujours plus loin parce que je sais que ça fonctionne.
Qu’est-ce te passionne dans ce que tu fais ?
Comme je suis arrivé assez tôt dans le développement du projet, je participe activement à son évolution. Nous avons beaucoup de cartes en main, nous pouvons donc façonner BatiTerre à notre manière. Ce que j’adore c’est le compromis entre toutes les étapes : le technique, l’organisation opérationnelle, les chantiers, le travail en atelier et le développement stratégique.
Pourquoi avez-vous choisi cet objet ?
J’ai choisi une planche de marche d’escalier en chêne pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le bois m’a toujours fasciné. Conservateur de la moindre chute, j’aime me dire qu’il y a toujours moyen de réemployer cette matière même si le morceau devenait de plus en plus petit. On peut toujours redonner une vie au bois, jusqu’à la dernière miette, jusqu’au cure-dent.
Le bois a toujours été ma matière. C’est un matériaux noble avec un intérêt multiple. C’est ma formation de base et mon père qui m’ont initié à ça déjà tout petit. C’est devenu ma passion personnelle et professionnelle.
Cette marche d’escalier vient du sous-sol d’une villa à Uccle. Au vu des rénovations, l’escalier n’allait plus être utile. Une fois démontée, on peut toujours la retraiter, la refaçonner pour sa même fonction ou si jamais ce n’est pas possible, on pourra toujours lui donner une seconde vie car la qualité reste dans la matière. C’est un matériau qui a une grande valeur de principe car s’il est bien travaillé et bien conservé il peut facilement trouver une seconde vie.
Interview réalisée par Delhie Morbée