Solène Getti, une étudiante en dernière année d’un double-cursus architecte-ingénieur à l’ENSAL et l’ENTPE, deux écoles situées à Vaulx-en-Velin (Lyon) a présenté un mémoire sur la réutilisation et le réemploi d’éléments de construction. La Plateforme Réemploi s’est intéressée à ce travail qui illustre la synergie nécessaire entre architecture, ingénierie et le réemploi d’éléments de construction.
Le réemploi d’éléments de matériaux, une question de bon sens ?
Si le choix d’un sujet aussi actuel que celui du réemploi de matériaux semblait être une évidence pour une personne déjà sensibilisée à la récupération et à la limitation du gaspillage étant plus jeune, c’est lors d’un stage en deuxième année de cursus en Inde que Solène fait le choix d’aborder cette pratique et de l’étudier à travers un travail.
« C’est une pratique qui m’intéresse beaucoup par son impact environnemental positif se basant sur du bon sens. » (Getti, 2021).
Mais quel lien avec l’Inde ?
En plus de son intérêt global pour l’éco construction, croissant au cours de ses études, auquel le réemploi est venu s’ajouter, Solène a eu l’occasion d’observer et de constater la facilité avec laquelle l’agence qui l’accueillait mettait en œuvre des matériaux dits de « seconde-main ».
Le travail de Solène en quelques lignes :
La première partie de ce mémoire est une analyse de la situation actuelle du réemploi, avec ses constats et ses freins. Dans cette première partie, il est tout à fait intéressant de parcourir le retour d’expérience de l’étudiante en Inde dans l’agence Masons Ink où le réemploi est logique et mis en place instinctivement également par souci de maintien et conservation du patrimoine. L’histoire d’un matériau et son vécu sont en fait perçus comme plus-value esthétique et rendent à l’artisanat ses titres de noblesse.
La responsable de l’agence indienne, de son point de vue, avance que les agences d’architecture dans les alentours qui ont une démarche écoresponsable ont un rapport au réemploi assez instinctif. Dans son travail Solène compare avec la situation en France et avance plusieurs raisons dans son travail : d’une part, le rapport aux normes différent d’un pays à l’autre et d’autre part, l’influence de la culture de chacun de ces deux pays qui sont très différentes.
Une deuxième partie de son mémoire s’attarde sur une étude de cas en France tiré d’un projet d’une agence lyonnaise. Le parcours va de la conception, la recherche de matériaux, la récupération de matériaux, etc.
Cette analyse lance la troisième et la dernière partie de ce travail : les leviers pour la facilitation du réemploi. L’évolution de la filière du réemploi en France y est abordée ainsi que l’impact de cette pratique sur le métier d’architecte et leur rôle prédominant dans le développement du réemploi.
Solène exprime à la Plateforme Réemploi son désir de continuer les rencontres avec les acteurs de la filière du réemploi et espère continuer à travailler dans ce sens et à participer au développement de la pratique.
Téléchargez le mémoire ici si ces quelques lignes ont piqués votre intérêt !
Auteur de l’article : la Confédération Construction Bruxelles-Capitale