Un chantier exemplaire en réemploi : Camusel

Un mot d’explication sur ton projet Camusel ?

Dans un esprit résolument éco, cette cour en intérieur d’ilot a été transformée pour le bien-être des 19 étudiant.e.s vivant dans les kots des bâtiments avant et arrières.
Avec un taux de 95% de mobilier et matériaux récupérés ou naturels, incluant un enduit extérieur à la chaux et pouzzolane, ainsi que des plantes indigènes, cet espace extérieur devient un lieu de détente idéal. Les étudiant.e.s pourront désormais profiter du soleil ou de l’ombre changeante sous les voiles tout en se prélassant sur des bancs en palettes ou en étudiant sur les DoNuts du designer belge Dirk Wynants. De plus, la cour est devenue un petit paradis pour les insectes qui y ont retrouvé refuge, soutenant ainsi la biodiversité devenue fragile et précieuse dans nos centres urbains.

Fini les petites cuisines sombres, les étudiant.e.s peuvent désormais se retrouver dans un hall d’entrée lumineux, interactif et chaleureusement aménagé, parfait pour les longs après-midis d’hiver ou pour des repas entre ami.e.s.

Le tout répondant à des besoins fonctionnels spécifiques, offrant ainsi un espace convivial et respectueux de l’environnement pour les habitant.e.s.

 

En quoi es-tu plus qu’une éco-architecte d’intérieur ?

Mon travail consiste, comme tout.e architecte d’intérieur, à donner vie aux rêves de mes client.e.s. Mais je me démarque par ma passion pour la durabilité, ma créativité sans bornes et ma capacité à découvrir la véritable essence des besoins de mes client.e.s. Hors de question, par exemple, de construire une coûteuse annexe de maison quand le besoin réel est de retrouver plus de place pour vivre. Dans tels cas, ma solution alternative sera de procéder à un grand désencombrement, qui permet – à moindre de coût – d’obtenir non seulement le même résultat, mais de faire évoluer les mentalités et de prendre soin de notre planète (moins de déchets, moins de mètres carrés bâtis, recirculation des objets et mobiliers non-utilisés pour qu’ils soient réemployés ailleurs et contribuer ainsi à limiter la production de nouveaux objets similaires, etc). Vous l’aurez compris, je considère le désencombrement comme un outil précieux pour une architecture durable.

Une fois l’espace physique et mental désengorgé, et la phase de conception terminée, c’est le moment pour moi d’enfiler ma casquette d’entrepreneuse en construction frugale et créative. Je vais alors chiner à droite à gauche, mais surtout en ressourceries, sur des plateformes de deuxième main et dans la rue pour dégoter des meubles dont je prolonge la vie pour le grand bonheur du portefeuille de mes client.e.s et la santé de la planète.

De retour sur chantier, je customise des cuisines de récup, je crée des luminaires originaux, je répare du mobilier abimé, je teste de nouveaux matériaux bio-sourcés, et bien plus encore. Tout ça dans l’objectif d’aménager et de décorer les espaces aux gouts des maitres.ses d’ouvrage.

Le résultat est toujours créatif, original et adapté à leurs besoins.

 

Le petit plus ?

Les maitres.ses d’ouvrage sont toujours les bienvenu.es dans le processus de construction et je suis toujours partante pour leur partager mes connaissances et transmettre mes compétences pour rendre plus accessible et inclusif le monde de l’architecture d’intérieur.

 

Mon petit plaisir perso ?

Chaque projet terminé regorge d’histoires et de secrets écolos. Vos invité.e.s et visiteur.euse.s voient un bel aménagent d’intérieur. Les maitres.ses d’œuvre et moi y voyons des matériaux dont la vie a été sauvée/prolongée, des idées créatives et frugales, des heures de bricolages et d’apprentissage et d’amusement, des rencontres avec les ancien.ne.s propriétaires des meubles. Mais ça, ça reste entre vous et moi, et tous.tes celleux qui sont curieux.euses d’aller plus loin.

 

 

Article rédigé par Ilaria Calamita de CASA DI IAIA